Air et environnements intérieurs

En moyenne, nous passons plus passons plus de 80% de notre temps dans des espaces clos

La notion de qualité de l’air est définie par la loi sur l’air de 1996 comme « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives. »  Lorsque l’on parle de pollution atmosphérique, on pense principalement à la pollution de l’air extérieur. Cependant, l’air à l’intérieur des locaux peut également être contaminé et notamment dans nos habitations, écoles, bureaux, ainsi que les espaces de loisirs, commerces, transports… Dans ces environnements intérieurs, dans lequel nous passons plus de 80% de notre temps, de nombreux polluants issus de sources très diverses, peuvent avoir des effets néfastes sur la sante des individus.

En France, une première estimation du fardeau sanitaire  que représente l’exposition à ces polluants de l’air intérieur a été menée par l’Anses et l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) sur la base de six polluants fréquemment présents dans nos habitations pour lesquelles les données nécessaires à cette évaluation étaient disponibles (le benzène, le trichloréthylène, le radon, le monoxyde de carbone, les particules et la fumée de tabac environnemental). Il a ainsi pu être estimé que la pollution de l’air intérieur serait responsable de plus de 28 000 nouveaux cas de pathologies chaque année et environ 20 000 décès, soit un cout estimé à environ 19 milliards d’euros pour une année. 

Au-delà des polluants de l’air, d’autres facteurs environnementaux des environnements intérieurs peuvent avoir des effets sur notre santé et notre bien-être : le bruit, la température, la luminosité… Le terme de qualité des environnements intérieurs est donc à privilégier lorsque l’on souhaite intégrer les nuisances des espaces clos dans leur globalité. Même si aujourd’hui les études menées sur le sujet

s’intéressent généralement à un, voire deux types de nuisances, la prise en compte de l’ensemble de ces facteurs est indispensable pour promouvoir des environnements favorables à la santé.

La pollution de l’air intérieur serait responsable en France de plus de 28 000 nouveaux cas de pathologies chaque année et environ 20 000 décès 

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